Dans les livres d'histoire, on nous raconte que ce pays a été construit sur les vestiges de l'ancien monde qui a été détruit par des catastrophes climatiques et les guerres. On nous dit que Panem a été créé avec l'espoir d'un monde nouveau où la paix et l'harmonie avec la nature régneraient. Les gens de l'époque imaginaient une utopie, un endroit où il serait tellement bon de vivre. Cela changeait du monde auquel ils avaient été habitués. Moins d'électronique pour ceux qui n'ont pas eu la chance d'être assignés à la capitale, moins de facilités pour vivre. Néanmoins, ils s'en fichaient. Ils étaient déjà assez heureux d'avoir survécu, et voulaient tout faire pour ne pas connaître cette fin du monde une nouvelle fois.

Mais tout ça n'a été qu'éphémère. Rapidement, le Capitole a eu de plus en plus d'emprise sur les districts. Les règles sont devenues plus strictes. Alors qu'au début, les personnes pouvaient voyager de district en district autant qu'ils voulaient, les choses ont changé. Ils ont été condamnés à vivre dans leur district sans jamais en sortir. La vie est devenue moins paisible, le travail plus dur. Certaines personnes commençaient à regretter de ne pas être morts dans ce qui ressemblait à une fin du monde. Ils regrettaient d'avoir été heureux de participer à la création de Panem. En effet, durant cette construction, chacun y avait mis du sien, espérant ainsi s'attirer les faveurs du gouvernement et occuper une place privilégiée dans le pays une fois construit. Tout ça avait été vain, car ils ont appris plus tard que les habitants du Capitole avait déjà été désignés quand la décision de la construction d'un nouveau pays a été prise. Les plus riches, célébrités et leurs familles à la capitale, les autres dans les districts. Ceci avait provoqué la montée des tensions.

Pour maintenir l'ordre, le Capitole a envoyé des personnes chargées de la sécurité qu'ils appelaient « Gardien de la justice ». Ils portaient bien leur nom. Il est vrai que malgré le fait que les gens ne pouvaient plus sortir de leur district et rendre visite à leur famille, tout était calme. Les meurtres et autres crimes étaient rares et étaient punis d'une exécution publique. Pendant des générations, les choses se sont passées ainsi. C'est à ce moment que se sont formées les catégories sociales au sein même des districts. Ne pouvant plus rendre visite aux autres, les gens étaient condamnés à s'unir entre eux. Je crois qu'il y a eu beaucoup de consanguinité, jusqu'à ce que ces histoires soient réglées avec la mise en place des arbres généalogiques qui avaient été oubliés. En tout cas, les personnes les plus pauvres s'unissaient encore et encore, les riches ne voulant pas se mêler à eux. Les classes moyennes se mêlaient surtout aux plus riches car ils craignaient de s'abaisser au niveau des plus pauvres et de perdre leur place qu'ils avaient acquis durement au fil des années. L'ascension sociale est extrêmement difficile dans les districts, c'est pour ça qu'en regardant les arbres généalogiques, nous pouvons voir qu'une famille pauvre l'a toujours été depuis la création de Panem, tandis qu'une famille riche n'a jamais connu de coups durs au fil des générations. Ou presque. Plus le temps passait, plus les choses empiraient. Encore une montée du mécontentement, car le Capitole n'a jamais essayé de régler le problème.

Voilà ce qu’on retiendra de nous, de notre histoire. Je me nomme Jed Thiberius Roxen et j’ai vécu ces moments là. Je suis né quand la paix régnait et où chacuns vivaient à peu prêt correctement. Mon père était militaire quand à ma mère elle avait vécu dans les fermes du district 10. Ils se sont rencontrés par le plus grand des hasards et sont tombés amoureux. Mon père décida de s’installer avec elle et quitta l’armée. Ils s’installèrent dans le district 7. Mon père décida de prendre le poste de bûcheron. Une si belle histoire n’est ce pas ? Et bien les choses changèrent par la suite. Les temps devenaient de plus en plus durs. Mes parents ne purent nous envoyer plus longtemps à l’école. Pourtant j'adorais aller à l'école. C'est là bas que je m'y fit la plus part de mes amis actuels. Aller à l'école me permettait d'apprendre et je vais vous l'avouer, j'adorais ça. Mais hélas quand on a pas d'argent évidemment...On ne peut pas se payer des études. Ayant reçu une bonne éducation, il arrivait parfois à notre père de nous éduquer à son tour.
Un jour, ma mère tomba malade. elle avait une maladie grave et personne n'a pu le sauvé. De toute façon dans ce district on ne peut pas soigner beaucoup de maladie. Parfois je me surprends à me dire que la vie dans le capitole doit être tellement mieux, au moins là-bas elle aurait pu être sauvée. Mais dans ces moments là je me reprends vite. Le capitole n'est qu'une bande d'égoïste égocentrique sans cœur. Mon père fut terriblement triste. Il ne parlait presque plus et passé son temps dans les bois. Je n'étais pas bien non plus alors la seule solution écrire dans un journal...

Premier écrit;

Cher journal,
je dois tout de suite mettre les choses au clair, faire un journal c'est un peu ridicule pour moi voir peu prudent. Un carnet dans lequel vous marquez vos secrets les plus intimes ? Et s'il venait à tomber entre de mauvaises mains hein ? Votre destruction suivie de votre mort sociale sera alors toute proche. Mais bon d'après mon père il parait que ça serait une bonne idée que je mette mes pensées sur papier pour "y voir plus clair, me retrouver et m'aider à surmonter mes problèmes". Oui, c’était exactement ses mots. Je n'avais pas pour habitude inébranlable de faire tout ce que me disait ma mère même si j'essayais de le rendre fière de moi mais après tout même si je trouvais cette idée de journal intime vraiment nulle, ça ne me coûtait rien d'essayer non ? Alors voilà, je suis en train d'écrire avec un stylo à encre sur ce cahier tout neuf avec ses belles pages blanches toutes lisses. Non mais qu'est ce qui me prends ? Je rêve ou je suis en train de parler de pages lisses ? Désolée mais j'ai horreur de me laisser distraire par des futilités tu le verras vite. Mon père prétendait que c'était parce qu'au fond de moi j’étais fragile et sensible, que j'avais l'air si perfectionniste et si obsédée par la perfection. Mais passons...

Second écrit:

D’accord, j'ai menti. Je suis désolée et en plus j'ai mis plus d'un mois à le reconnaître. Non mais regardez-moi, je suis en train de présenter mes excuses à un stupide cahier (pardon pour ça aussi), il y a vraiment quelque chose qui cloche chez moi. Je n'arrive pas à faire le deuil de la mort de ma mère et puis je veux une vie normale. Voilà c'est dit. C'est pour cette raison que mon père m'a conseillé de mettre au clair ce que je ressentais grâce à ce cahier. Mais l'autre fois j'ai... Je sais pas je n’ai pas pu le dire vraiment. Ma vie a toujours été parfaite en sois outre nos conditions de vie difficiles ! J'ai la meilleure famille, un physique avantageux (oui je suis trop emporté pour faire gaffe à la modestie et puis ce n’est pas mon fort hein). Jusqu'à ce jour-là. Vous voulez savoir le pire. Je n'ai pas pleuré. Je n'ai rien ressentis. Et non ce n'était pas le choc car aujourd'hui, en écrivant ses lignes je continue à ne rien ressentir. C'est comme si j'avais un vide, un gouffre qui s'était ouvert dans ma poitrine. Et quand je ris, quand je souris ça ne dure qu'une seconde avant que mon rire, mon sourire ne soient engloutis pour ce gouffre si profond. Il ne fait pas mal, il est juste là, aspirant tout ce que je pourrais ressentir en quelques instants. La joie, le chagrin, la culpabilité, la colère, le désespoir. Est-ce que ça fait de moi un monstre journal ? De ne pas pouvoir être triste alors que ma mère est morte ? Mais est ce que je ne suis en effet pas triste ou est-ce ce gouffre qui m'empêche de ressentir quelque chose ? Mes larmes coulent mais je ne sens rien, je ne suis rien. D'ailleurs excuse-moi pour les traces de larmes sur le texte. En y repensant je fais tellement fille en t'écrivant, tiens ça me fait rire...

troisième écrit ;

Cher journal,
excuse-moi pour cette longue absence... J'imagine que j'avais besoin de réfléchir à propos de tout ça, seul. Faire le deuil comme dit mon père. Le gouffre est toujours là mais je le sens beaucoup moins. C'est comme s'il s'estomper peu à peu. J'arrive à rire, à sourire, à me mettre à colère ou à être peste sans que ce vide n'aspire tout. C'est le signe que je vais mieux tu penses ? Je l'espère. J'avance, je tourne la page peu à peu, je commence à l'accepter. Ecrire m'a fait du bien mais voilà, papa lui...ça ne marche pas. Il est devenu si stricte. On a intérêt de filer droit Jack et moi. Ce matin papa ne travaillait pas. Il m'a amené à 5h du matin dans la forêt laissant Jack au lit. Il a prit son air sérieux et m'a annoncé qu'il était temps pour moi de devenir un vrai homme. Mais qu'est ce qu'il raconte? Ai-je bien entendu? Il veut que je devienne un soldat. A-t-il perdu la tête? Il semblerait que oui. Ce fut à partir de ce moment là assez dur. Ma vie prenait un nouveau tournant. Qu'est ce que j'ai haïs mon père. Tu vois aujourd'hui par exemple, je me suis cassé le bras. J'ai souffert le martyr. Et sans oublié que je me suis blessé à la jambe. J'ai mal! Je dois faire face à ma douleur et.....(Désolé journal, je me suis absenté quelques minutes. Papa viens de quitter la maison sans rien nous dire avec des armes avec lui. Où a-t-il bien pu se les procurer et que va-t-il faire avec?)

Quatrième écrit;

Cher journal,
c'est affreux...Mon père...Il s'est rebellé...Il les a suivi...Mais il en est mort. Nous voilà seuls désormais et sans parents. Certes, je vais bientôt majeur mais être sans parents c'est dur moralement. Mon père a fini comme ces autres rebel. Tu sais, j'ai tout vu. Ils l'ont torturé et ont fini par le pendre. Jack pleure toujours. Je ne sais pas quoi faire. Il m'arrive de me réveiller brusquement la nuit, en sueur et haletant. Je pleure alors pendant de longues heures en silence et je me sens triste. Je ne veux pas que Jack m'entende. C'est donc ça être triste? Pleurer en a plus finir. Suis-je un monstre? Je pleure la mort de mon père mais pas celle de ma mère? Je ne sais pas journal mais je suis sûre d'une chose :mes parents n'auraient pas voulu que j'abandonne... Que j'abandonne quoi au juste ? ah oui à me battre. Ils auraient voulu que je sois fort et fier. Et je le suis. Jed Thiberius Roxen serait-il de retour ? Possible. Je dois l'être pour mon frère. Demain j'irais postuler pour être bûcheron comme mon père. J'honorerais sa mémoire. Je travaillerais d'arrache pied pour nourrir Jack. Et un jour, oui peut être qu'un jour, je ferais preuve de courage comme le fit Thiberius Roxen, mon père...

Aujourd'hui;

J'ai guéri de mes blessures mais je garde des cicatrices. Papa était un sacré cinglé. J'ai pas mal de boulot dans notre belle forêt. Quand j'ai le temps je vais également chasser même si je sais que ce n'est pas forcément autorisé. Jack est un adulte lui aussi maintenant. Un peu trop rebelle sur les bords. Je suis toujours en train de réparer ses bourdes. Je me suis habitué à ma vie de bûcheron mais je ne sais pas ce que me réserve l'avenir. Et ces jeux qui viennent d'être créés... Je ne vois pas ça d'un bon oeil. Arriverons nous enfin à vivre sans peur et sans souffrance?



Ce que je pense de la révolte des Jours Sombres : Les personnes qui se sont révoltées sont d'une grande bravoure. Ils ont essayé mais ont perdu. Qui ne tente rien n'a rien c'est bien connu. Il faut toujours se battre pour ses idéaux surtout contre le totalitarisme. Cependant ils se sont lancés dans cette révolte sans trop de moyens ni d'organisation. Je respecte ces gens, ils se sont battus pour notre avenir.
Ce que je pense de notre époque, de Panem et du Capitole: Je n'aime pas vivre dans ces conditions. La pauvreté, la peur, la maladie, personne au monde ne devrait connaître ça. Je déteste tout ceux qui pensent comme notre cher président. Cependant, seul je ne pourrait rien faire donc il me reste mon frère et mon boulot. J'aide ceux qui en ont besoin, et ce qui va à l'encontre du capital, j'approuve.
Ce que je pense des Hunger Games: Une idée des plus stupide. Créer des jeux afin de faire peur aux district. Montrer des gens qui s’entre-tuent, et s'amuser à regarder non merci. Je prie à chaque fois pour que mon frère ni soit pas.