Il y a un peu plus de deux siècles, la face du monde a changé . La civilisation moderne telle que nous la connaissions fut complètement détruite. La majorité des pays et continents qui étaient autrefois sombrèrent dans la profondeur des eaux. Il ne resta que quelques parcelles de terre. Panem vit le jour à la place de ce qui fut autrefois appelé l'Amérique du Nord. Du peu de survivants qu'il restait, un homme rempli d'ambition et de bonnes intentions choisit de prendre le contrôle et devint président de sa propre nation. Il voulait reconstruire un monde, un nouveau monde sur ce qui restait de l'ancien.

À ses débuts, la nation qu'on appela Panem n'avait rien de bien impressionnant. Ce qui était à la base une simple colonie ne comptait pas beaucoup d'habitants et ne possédait pas grand-chose. Pendant longtemps, cette colonie, avec le président à sa tête, parcouru les ruines de l'Amérique à la recherche d'un territoire à exploiter. Ils finirent par s'installer près d'une énorme chaîne de montagnes où  ils trouvèrent une source d'eau souterraine et quelques terres fertiles. Une civilisation pouvait renaître : des villes sortirent de terre. Après quelques années, le président choisit d'agrandir son territoire et d'envoyer quelques citoyens explorer les alentours. C'est donc ainsi que Panem s'agrandit et ce, sous la gouverne d'un homme beaucoup trop ambitieux. Tout allait pour le mieux et tout le monde y trouvait son compte à ce moment là. Certains possédaient leurs propres terres qu'ils exploitaient, d'autres œuvraient à la capitale pour le compte du gouvernement et une patrouille mandatée pour élargir le territoire parcourait les terres avoisinantes du Capitole. À force de recherche et d'exploitation, des mines remplies de de pierres précieuses et de différents minerais, de grandes forêts et des mines ont été découvertes, des routes et des voies ferrées ont été tracées. La technologie a évoluée à une vitesse inimaginable grâce à la maîtrise de l'énergie nucléaire. C'est à l'âge d'or de Panem que le premier Président décéda, laissant la place à son successeur, le Président Erwin.

Un véritable empire vit le jour. Rapidement, cet empire fut divisé en 14 régions, bien distinctes les unes des autres : le Capitole, ainsi que 13 districts sous sa gouverne. Le gouvernement mit en place un système bien précis afin que personne ne manque de rien et que chacun exploite les ressources premières présente dans sa région. La métropole attribua à chacun des districts des spécialités différentes les unes des autres. Chacun de leur côté, les districts produisent un produit précis qu'ils partagent avec tous les autres districts, de manière à ce que personne ne manque de rien.  A cette époque, les habitants de Panem étaient autorisés à voyager de district en district comme ils le voulaient. Néanmoins, ils n'avaient pas le droit de franchir les frontières du pays. Le gouvernement faisant croire que les contrées au delà de Panem étaient dangereuses, de nombreuses légendes circulaient à leur sujet. Un mensonge pour tenir la population sous la coupe du Capitole, érigé en gardien bienveillant de l'empire. La "sécurité" des habitants était assurée par le gouvernement en envoyant des patrouilles et représentants de la loi dans les districts.

La Capitale, étant un lieu purement administratif, ne possédait pas toutes les ressources dont ses habitants avaient besoin sur son territoire. En revanche, installée près de la chaîne de montagnes, le Capitole avait la main mise sur l'eau. En échange de la sécurité assurée et de l'eau potable distribuée dans tout Panem, le Capitole en vint à demander aux districts de lui envoyer la moitié de leurs récoltes et de leurs productions.

Panem ne cessant de se développer, il y eu de plus en plus d'habitants. Alors que la production des ressources, en parallèle, ne s'accroissait pas à la vitesse nécessaire. Dans les différentes régions, tous durent rationner leur récoltes de façon à ce que tout le monde puisse avoir la quantité de nourriture strictement nécessaire à sa survie. Pour la majorité de la population, cela semblait des plus raisonnable. De son côté, la Capitale avait subi le même boom de naissances. Pour palier à ses nouveaux besoins, le gouvernement augmenta la taxe sur les productions. Les rations de la population s'amaigrirent. Les premières morts de nourrissons et de vieillards lancèrent la rumeur de la colère du peuple.

Le Capitole, souhaitant demeurer un sanctuaire pour les élites, en vint à instaurer certains critères d'acceptation dans son enceinte et expulsa ceux qui ni correspondait pas : les plus pauvres et miséreux. Cette même élite ne voulait plus se contenter des rations et du même traitement que le reste de Panem. Riches et politiques estimaient mériter plus. La taxe sur les productions augmenta encore un peu, terminant d'étrangler une population au bord de la misère. La rage régnait dans certains districts, la majorité d'entre eux étaient indignés et leur piètres conditions de vie n'aidaient en rien ... Le Capitole avait dépassé les bornes ... Le président était allé trop loin.

Les premiers signes de rébellion n’avaient l’air de rien et ne laissaient pas présager le massacre  à venir. Quelques personnes refusaient d’obtempérer face aux Pacificateurs, d’autres n’envoyaient pas leurs produits au Capitole, certains ne payaient plus leurs impôts. Naturellement, la première réaction du gouvernement fut d’essayer de faire peur aux délinquants, resserrant l’étau. Mais il était trop tard pour cela. Comment espérer faire peur à quelqu’un qui n’a plus rien à perdre ? Car tel était l’état de ces districts délaissés du Capitole.

La violence augmenta, certains diront du jour au lendemain. Les jeunes cagoulés dans les rues scandaient la démission du Président, la mort du gouvernement. Les graffitis figuraient le peuple mourant et caricaturaient le visage du pouvoir. Les convois de Pacificateurs étaient attaqués, leurs camions brûlés. Tout cela n’avait que l’apparence d’un ras-le-bol d’étudiants. Personne n’était réellement inquiété.

C’est dans le district treize que la première grande manifestation eut lieu. Retransmise sur toutes les télévisions, elle rendait palpable la colère des citoyens, visible aux yeux de tous. La grande centrale nucléaire fut arrêtée par les manifestants qui commencèrent leur siège des lieux. De là, leurs pirates infiltrèrent le réseau de télévision du Capitole afin de diffuser des images et des messages de colère. Des pourparlers n’y changèrent rien. A vrai dire, si le treize affirmait avoir des réclamations, il semblait qu’absolument rien n’aurait su les contenter, pas même ce qu’ils demandaient, rendant les événements à venir fatalement inéluctables.

Une troupe de Pacificateurs fut envoyée dans le treize pour libérer la centrale par tous les moyens nécessaires. Y compris la force. Ils n’hésitèrent pas et brandirent leurs matraques et leurs tasers. De nombreux manifestants finirent à terre, blessés, parfois gravement. On raconte qu’une jeune fille fut tuée. Cette répression par la violence fut l’erreur de Capitole : en souhaitant démontrer sa force, il alimenta non seulement la colère, mais aussi la solidarité. Les manifestants devinrent des rebelles.  A partir de là, tout s’enchaîna à une folle vitesse.

Proche voisin du district treize, le district six se souleva à son tour. Région vitale pour tout Panem car en charge des transports, les habitants gelèrent tous les déplacements de trains ou de navires dans le pays. S’ajoutèrent les districts quatre et douze. Les affrontements entre civils et Pacificateurs se firent très vite de plus en plus sanglants. Les hovercrafts étaient envoyés par dizaines bombarder les rassemblements rebelles, déformant le paysage à jamais, laissant encore aujourd’hui des cicatrices dans la terre. Le Président comprit alors qu’il n’avait que peu de temps pour mettre fin à cette révolte avant d’être destitué malgré lui.

Les districts à l’origine de la révolte appelèrent à une action symbolique d’une envergure telle qu’elle ne sera jamais oublie de quiconque : ils marcheraient sur le Capitole et jetteront le Président hors de son siège d’eux même. Des millions des personnes répondirent à l’appel, se réunissant par groupes en partance de chaque ville pour se rejoindre au front. L’armée improvisée parvint à faire trembler la Capitale, mais n’atteignit jamais l’enceinte de la ville. Arrivés dans les montagnes, les rebelles devinrent des proies faciles, en contrebas, que les Pacificateurs décimèrent sans faire de quartier.

Il était temps pour le Capitole de frapper un grand coup, d’asséner le coup de grâce après cette bataille gagnée. Quelques heures à peine après le massacre, laissant à peine le temps au sang des victimes de sécher, les hovercrafts furent envoyés bombarder le district treize, premier des révoltés. Les villes furent rasées une à une, les plaines furent trouées d’impacts de missiles, et la grande centrale nucléaire, touchée en son cœur, explosa. Le paysage fut rasé, la guerre terminée.

Durant des mois, le nuage radioactif causé par l’explosion flotta au-dessus de Panem, allant de district en district afin de rappeler que leurs vies ne dépendaient plus d’eux. De longues et hautes clôtures électrifiées furent érigées le long de chaque frontière des districts, les enclavant totalement, interdisant tout contact les uns avec les autres. Les ambassadeurs et le gouvernement promulguèrent les Hunger Games. Et désormais, le sort n’est plus favorable à qui que ce soit.